mercredi 29 janvier 2014

Infos numériques sur le tour...

Voici quelques chiffres relatifs à ce tour pour ceux qui aiment ça !

Distance totale ..............................................................4255 Kms
Vitesse moyenne ...........................................................22.41 Km/h
Vitesse maxi .................................................................75.83 Km/h
Temps de pédalage .......................................................190 h
Durée totale ..................................................................51 jours
Jours de repos...............................................................14 jours
Jours de route................................................................37 jours
Durée moyenne pédalage / jour .................................... 5h par jour
Distance moyenne parcourue / jour de route ..................115 kms

Jours de pluie sur la route.............................................. 0
Crevaisons.................................................................... 2


Distance parcourue au Poprtugal....................................280 Kms
Distance parcourue en Espagne......................................400 Kms
Distance parcourue au Maroc........................................2470 Kms
Distance parcourue en Mauritanie..................................800 Kms
Distance parcourue au Sénégal......................................305 Kms

Voilà donc une grande traversée qui se termine

Quelques vidéos

Voici quelques vidéos que je n'ai pas mises dans les articles sur la fin du voyage.
Elles sont un peu dans le désordre mais elles donnent une vue différente de ce que j'ai pu voir et traverser cette dernière semaine.

Sable sur la route .... à  35 km/h!

A l'entrée du parc National du Diawling

Sur les pistes du parc

mardi 28 janvier 2014

Dakar !

Oui j'ai pris pas mal de retourd dans l'alimentation du blog, faute de pause et d'accès internet !
Donc comme le dit le titre, je viens de toucher au but cette après midi à 14h après deux dernières étapes totalisant 270 kms par 38° à l'ombre. Même dans le Sahara je n'ai jamais eu aussi chaud!

Forêt de Baobabs

Mais le plus dur aura été les 30 derniers kilomètres, pour franchir la banlieue de Dakar, une vraie folie automobile. Un mélange de camions et de voitures dégageant des nuages de gaz, noir, bleu et asphyxiant! Je ne parle même pas de la dangerosité du trafic avec des minibus faisant sans cesse des queues de poisson et pilant net devant.
J'ai bien failli m'en prendre un!


Cette journée aura aussi été celle de ma deuxième crevaison de ce tout, comme pour ne pas me faire regretter d'avoir trimballer ma boite de rustines sur 4300 kms pour rien !!
Désormais, c'est repos à Dakar, une bonne bière fraiche attendue depuis longtemps et recherche d'un billet retour.

Fin Mauritanie

Et voici le dernier post consacré à la Mauritanie.
 
Cette vidéo montre la sortie de Nouakchott avec la route pleine de trous et les camions de gravier, denrée chère ici car il faut le cribler dans le désert, alors que le sable lui ne coute rien bien entendu!



En fait, je suis parti de Nouakchott avec un autre cycliste venant de France et avons bien roulé, malgré une route en mauvais état et pas mal de sable volant un peu partout.
La sortie de la ville a été un peu chaotique à cause de toute cette poussière d'ailleurs et un trafic très dense.

Cadeau du boucher local !!
Notre logis pour la nuit

Le soir, ne trouvant pas d'auberge ne cherchant pas à nous paire payer un prix de fou (prix de blanc), nous avons trouvé un petit resto local dans lequel nous avons demandé à pouvoir dormir par terre, ce qui a été accepté. Du coup, à peine posé, nous avons retrouvé un autre cycliste qui en voyant nos vélos, c'est arrêté et joins à nous. Du coup on a passé une soirée formidable avec les locaux jusqu'à 1h du matin. Le réveil à 6h le lendemain matin à été un peu rude pour pédaler!
Mais à trois c'était sympa de rouler, bien que beaucoup plus tranquille aussi !

Chèvre grillée et thé au bord de la route
 
A mi chemin, nous nous sommes séparés pour partir à deux vers la frontière Sénégalaise au niveau du barrage de Diama et le parc national. Au début, 20 kms de goudron tout neuf, puis la piste, avec du sable au début, puis plus roulante sur le reste.
La nuit suivante on l'a passée sous tente près d'un poste de gendarmerie
en plein milieu de rien, au bord du fleuve Sénégal et des marécages de l'autre coté. Inutile de préciser les nuées de moustiques!!!! Merci la tente.

 
Et puis le dernier jour Mauritanien aura été à travers un super parc national plein d'eau et de végétation avec des animaux partout. Le changement entre le désert et  la verdure est brutal dans le sud de la Mauritanie, rien à voir avec le changement progressif et interminable du Maroc.
Je mets quelques photos du parc:







Et puis arrivé au bout du parc, c'est la fin de la piste et de la poussière, le pont sur le fleuve, et l'arrivée au Sénégal!

L'arrivée à la frontière Mauritanienne

Première borne pour Dakar
Les routes super sont de retour


jeudi 23 janvier 2014

Reprise de la route

Et voici enfin un nouveau visa en poche !
Demain matin sera donc la reprise de la route entre Nouakchott et une petite piste sur la droite à 150 Kms d'ici, afin de rejoindre le Parc National du Diawling. Ce parc national est réputé pour être plein d'animaux comme des phacochères, des singes, des cormorans et plein d'autres...

Ca fera du bien de se retrouver à nouveau sur la route et en mouvement après trois jours inactifs ou presque.
Les prochaines nouvelles devraient donc être de Saint Louis, une fois que je serais passé au Sénégal après la traversée du fleuve.
A bientot

mercredi 22 janvier 2014

visa Sénégalais

Pays/territoire : Mauritanie
Ca y est, j'ai enfin fini le parcours du combattant pour regrouper tous les papiers et formalités nécessaires pour pouvoir déposer ma demande de visa sénégalais demain matin. Ca vraiment été une sacrée galère.
Mais bon, si tout se passe bien, demain matin c'est dépôt du dossier, et demain en fin de journée j'ai une nouvelle image dans mon passeport...
Le gars de Cognin que j'ai rencontré ici a eu les mêmes soucis que moi et il y a des chances pour que l'on parte ensemble pour un bout de route vendredi matin. Par la route, le fleuve Sénégal est à un peu plus de 200 kms, mais sur des conseils locaux, je vais obliquer un peu à l'est 50 kms avant la ville de Rosso pour prendre une piste qui va me faire passer à travers u parc national riche en faune sauvage. Cette même piste longe également le fleuve Sénégal sur une bonne partie avant de passer sur le barrage de Diama quelques kilomètres avant la ville de St Louis.
Ceci me permettra de passer dans des coins un peu plus sauvages et naturels, tout en évitant le grand axe et surtout un poste frontière pourri par les bakchich et le racket. Bien qu'en vélo je ne l'ai pas subi du tout contrairement aux gens en véhicules.

Saint louis sera aussi l'occasion de visiter un gars rencontré sur la route qui m'y a invité.

Sinon quoi dire sur Nouakchott, si ce n'est que c'est vraiment l'Afrique noir cette fois. Que les voitures délabrées sont autant d'objets volant non identifiés sur les routes, qui filent dans tous les sens sans se soucier le moins du monde des piétons et autres pauvres cyclistes. Ici il faut avoir tous les yeux bien ouverts en permanence et même plus si possible!
Comme au Burkina Faso, il faut réapprendre à ne  surtout pas s'arrêter quand le feu passe au rouge...... sinon on se fait tamponner par l'arrière à tous les coups, et je ne rigole pas du tout. Ici personne ne s'arrête au feu rouge, et changer cette habitude de flot incessant de voitures qui se croisent et s'évitent, c'est s'exposer à de graves accidents assurés!
Ca fait bizarre au début de s'engager au rouge dans un carrefour bondé avec le flot de voiture qui nous suit, mais c'est comme ça et malgré tout, je n'ai pas encore vu le moindre accrochage!

mardi 21 janvier 2014

Nouakchott

Après des formalités de visa et un retour à la frontière pour extension de ce dernier, j'ai repris la route pour deux jours de folie désertique !!!
Une fois à la frontière, un peu d'attente comme d'habitude, du calme et je suis reparti avec un nouveau visa pour prendre la route. Après 55 petits kilomètres de route le vent de coté, je suis arrivé dans dans une petite auberge ensablée (à tous niveaux) dans le village de Bou Lanouar. Quand je dis ensablée à tous niveau, c'est que les tenanciers ont passé le balai sur le lit ! La douche ne s'écoulait plus, pleine de sable et je parle pas du reste...

Le lendemain, reparti de bonne heure, je me suis arrêté après 175 kms en arrivant au musée du parc du Banc d'Arguin. Là, après une visite très intéressante sur un milieu surprenant, on m'a proposé de planter la tente dans le sable derrière le musée, ce que j'ai fait avec plaisir. Le soir, une fois la nuit tombée et avant le levé de lune, j'ai pu admirer un ciel hallucinant, rempli d'étoiles comme on n'en voit que dans les coins comme ici.

Et hier, c'est la plus grosse journée que j'ai jamais faite en vélo, même sans sacs, avec 235 kms parcourus. C'était pas prévu du tout car j'avais commencé à chercher des coins pour dormir à partir du 110e kilomètre, mais ne trouvant rien ou alors à des prix complètement débiles, j'ai continué un peu plus à chaque fois, jusqu'au moment ou j'ai vu la borne "Nouakchott 50 kms". A ce moment là, je n'ai pensé plus qu'à une chose, un lit et surtout une douche !!!!
Là je ne pouvais plus arrêter de pédaler jusqu'à ce que je sois arrivé.
Mais sinon la route s'est super bien passée, traversant des espaces plat immenses, des dunes, des espaces plus arborés avec des acacias, ou encore des petites collines rouges orangées recouvertes de touffes d'herbe sèche.
Je n'aurais jamais vu autant de troupeaux de dromadaires non plus, il y en avait partout!
Beaucoup moins marrant, j'ai aussi repris contact avec les "enfants mouche", ces hordes de gamins dans les villages qui nous harcèlent avec le fameux "donnes moi cadeau"!! Ils s’agrippent à tout, les mains se baladent dans tous les sens et quand j'ai voulu repartir, ils se sont mis à agripper aux sacoches, alors là c'était trop!
En tous cas ça fait du bien de se reposer dans une auberge à Nouakchott, même si j'ai pas mal de soucis pour retirer des sous et organiser mon visa pour le Sénégal... Mais espérons qu'une solution se trouve rapidement.
Sinon, comme on dit toujours le monde est petit... eh bien en arrivant ici à Nouakchott, je viens de tomber sur un gars en vélo (retraité) qui vient de Cognin !


jeudi 16 janvier 2014

Repos Nouadhibou

Première journée de repos qui ne fait pas de mal à Nouadhibou.
C'est impressionnant comme le passage d'une simple frontière peut tout changer, c'est plus qu'un simple changement de pays. Tout ici est différent.
Les paysages sont plus sabloneux, ce qui donne encore plus une impression de sècheresse, il fait encore un peu plus chaud aussi.
J'ai vraiment la sensation d'être entré en Afrique noir cette fois, les gens ne sont plus les mêmes, ils sont vraiment noir et ont cette attitude décontracte des Africains.
Mais je retrouve aussi des rues pleines de poubelles, des bâtiments laissés à l'abandon et au délabrement, des rues pleines de sable et des voitures qui semblent plus prendre les piétons pour cible qu'elle ne les respecte.
Au son d'un claxon derrière soi, mieux vaut sauter dans le sable du bas coté que de se retourner, sinon on risque de se faire pousser !

Sinon, ici je dois aussi m'occuper d'un petit soucis de visa inattendu. Il se trouve que le visa d'entrée que l'on m'a donné à Rabat au Maroc est valable un mois, mais un mois depuis le jour de sa délivrance !! Il expire donc le 21 janvier, date à laquelle je suis sencé être sorti de la Mauritanie ! La bonne blague...
Mais bon, au moins j'ai la chance d'être arrivé au poste frontière avant cette date et d'avoir pu entrer dans le pays. Du coup, je vais profiter de ces deux jours pour organiser une extension du visa en me faisant ramener à la frontière avec le vélo (en taxi) et je repartirais de là, je pense samedi.
L'autre option serait de prendre un camion pour filer vers Nouakchott et sortir du pays avant le 21, mais ça j'y pense même pas... je me suis pas envoyé 3200 kms jusque là pour ne pas finir chaque kilomètre de cette traversée à vélo!
Par contre, le paiement du visa se fait en euros, et que en euros! Et vu que les banques que j'ai croisé ne me vendent pas des euros, il ne reste plus que le marché parrallèle où je dois aller ce soir avec un contact, après ça, tout devrait rouler pour le mieux.

Quant au départ de samedi (inch allah!), à priori il y a siffisament de points de ravitaillement sur la route de Nouakchott pour ne pas avoir à faire des étapes aussi grandes que dans le Sahara Occidental, donc ça va bien se passer :-)

 










Quelques photos prises cette après midi au bout de la péninsule de Nouadhibou, zone complètement dédiée au trafic ferroviaire (train minéralier allant vers le centre de la Mauritanie) et maritime avec dépots pétroliers gaziers et autres.





mercredi 15 janvier 2014

Survol du Sahara Occidental

C'est un réel survol, poussé par le vent du Sahara que je viens d'effectuer !
Je viens de passer en Mauritanie ce soir en arrivant dans la ville de Nouadhibou, après pas moins de 700 kms parcourus en quatre jours ! Du délire!

Pour commencer, j'ai effectué une première étape de 175 kilomètres depuis Boujdour, lieu de mon dernier post sur le blog. Cette étape a été le premier vrai plongeaon dans un désert plat et infini, avec des champs de pierre à perte de vue. Comme le décrivaient les auteurs du livre "On a roulé sur la terre", c'était le vertige horizontal ! Peu importe où on regarde, rien n'arrête le regard sur 360 degrés. La nuit de cette première étape, je l'ai passée dans mon sac de couchage, au fond d'une salle de restaurant d'une station essence ouverte 24h/24. D'un coté j'étais pas tout seul et y avait quelqu'un pour surveiller mes affaires, mais en même temps, j'ai eu droit à des match de foot toute la nuit sur une télé à fond et une valse incessante de camions, de bus et de bruit toute la nuit en fait. En gros, une nuit dans la crasse et le bruit !

Le lendemain, je pensais y aller un peu plus cool au vu de l'étape de la veille, mais c'était juste une idée. Au début, c'était un peu dur avec un fort vent de travers, puis vers 11h il a tourné pour passer derrière moi et après c'était l'envolée une fois de plus. Le soucis, c'est qu'il n'y avait plus rien, pas une maison, pas une station service, rien du tout et pas de ravitaillement non plus. Mais comme j'avais un peu de rab, j'ai commencé à chercher un endroit pour planter la tente en plein désert quand même, mais avec un vent pareil, pas moyen dans un terrain sabloneux. Alors je suis reparti pour une durée indéterminée en espérant trouver un truc quand même... Finalement, c'est une toute petite station service qui m'a permi de m'arrêter et de planter la tente dans la tempête, "protégé" par trois murs. La protection était toutefois limitée car au matin la moitié des piquets de la tente avaient volés !

Quoi qu'il en soit, l'étape de cette deuxième journée à été de 225 kms! Pas besoin de préciser que je me suis endormi comme un bébé après ça. Mais le top du top, ça a été la douche improvisée à l'eau froide avec une bouteille d'eau au robinet des toilettes ! Un pure moment de bonheur très simple mais apprécié à sa juste valeur ce soir là.
Seul soucis, pas de ravitaillement du tout sur place, alors j'ai fait les fonds de sacoches pour déjeuner et assurer de quoi tenir la journée suivante jusqu'à un point me permettant de manger. Un gars qui passait pa là en bagnole m'a quand même donné deux litres d'eau en plus de ce que j'avais déjà, ils se sont révélés utiles!

En général, la ration journalière est de 5l d'eau et un de coca pour les coups dur! Rien de mieux qu'un coca, froid ou chaud, avec ou sans bulles pour un bon coup de boost immédiat! A ce niveau là on se contente de peu.

La troisième journée, c'était parti pour 160 kilomètres jusqu'à une petite bourgade où j'ai pu engloutir un demi poulet et un max de bouffe pour me remettre de tout ça, me laver aussi dans des conditions un peu meilleures et bien me reposer.
Ce jour là, j'ai découvert une plante surprenante dans le désert lors d'une halte. Une petite plante avec des feuilles comme des ballons. Ne pouvant pas résister, j'ai écrasé une de ses feuilles et en fait elle était pleine à craquer de liquide. Je me suis bien demandé où elle trouvait tout ça et surtout comment elle pouvait le garder sous cette chaleur et dans cette sècheresse.......


Et puis pour aujourd'hui ,je pensais seulement faire les 90 kms me restant pour atteindre le poste frontière Marocain... mais ayant envoyé les 90 bornes en 3h15, à midi j'étais sur place, alors j'y ai mangé pour finir mes dirhams et j'ai continué.

Après environ 6 controles de passeports, je me suis retrouvé de l'autre coté du poste, sur une piste défoncée, le fameux no man's land, bande de terrain miné de 4 kms de large entre le Maroc et la Mauritanie. Quand le flic te souhaite bon voyage à ce moment là, t'espères vraiment qu'il sera bon!! En plus il y a des carcasses de bagnoles partout, ça plante le décors.
Mais au moins pour une fois, en vélo c'est moi qui était plus rapide ques les véhicules, torturés dans les champs de pierre.
Devant moi......




Derrière moi.....

  
Poste frontière depuis le no man's land


Une fois de l'autre coté, pas déçu d'être arrivé, c'était reparti pour des controles et re-controles à l'infinie.... alors on prends son mal en patience et on sourit tant que possible!
Le poste passé, c'est à nouveau le plein désert, beaucoup plus sabloneux cette fois.
J'oubliais un truc, croiser les camions est devenu une torture, déjà avant c'était pas simple de se prendre un courant d'air en pleine poire, mais cette fois, c'est accompagé d'une pelleté de sable! Je peux dire que ça fait sacrément mal de se faire sabler tout entier !!
Enfin, j'ai poussé les 50 kms me séparant de Nouadhibou où je suis ce soir, installé dans un petit hotel bien local.
La ville est dégueulasse d'après ce que j'en ai vu, mais tant pis, un peu de repos sera le bienvenu quand même pour un ou deux jours avant de reprendre la route vers Nouakchott cette fois.
Le changement est aussi total au niveau des locaux, on est vraiment en Afrique cette fois, et les gens sont vraiment typés noir et non plus maghrébin contrairement à 100kms avant.
Je retrouve aussi un hotel comme au Burkina, un où on n'est pas sure que le lit ait été fait depuis le dernier client! Mais bon, c'est aussi ça l'Afrique.

samedi 11 janvier 2014

Boujdour

Non Boujdour n'est pas une erreur de frappe pour Bonjour, c'est la ville où je viens d'arriver au bord de l'Atlantique, à 200 Kms au sud de Laayoune.
Après avoir pris la route hier matin dans des rues détrempées pas la pluie de la nuit et du petit matin, je me suis finalement lancé contre le vent qui avait un peu faibli quand même et suis arrivé à une station service à 110 kms pour passer la nuit, sous tente, dans un ancien garage !


En partant de Laayoune, j'ai commencé par passer dans des champs de dunes jusqu'à El Marssa (Laayoune plage), ce qui fut l'occasion de voir de nouveaux panneaux routiers, parlant du sable comme de la neige (cliquez sur la photo pour l'agrandir et pouvoir lire)!




Je sais pas si vous en avez entendu parle en France, mais mon regard à été attiré par ce titre sur un journal local lors de mon dernier soir à Laayoune !
Toute la côte au Nord de Casablanca a été frappée par des vagues jusqu'à 6m de hauteur, faisant pas mal de dégâts.
Une fois de plus les contrôles routiers se resserrent, et désormais à chaque fois que j'avance je suis attendu au prochain village ou station service. Je pense que si je ne passais pas un contrôle avant la nuit ils partiraient à ma rencontre sans aucun doute. D'un coté c'est rassurant mais d'un autre, ça veut dire aussi, pas de camping tranquille dans les dunes...
Et quand je perle de renforcement des contrôles, c'est aussi que la police est bien armée désormais, avec double dotation, PA et fusil à pompe.



Mais depuis Laayoune, moi aussi je me suis acheté une arme ! Oui, une arme de destruction massive contre l'aliénation et la folie du vent dans la gueule, ça s'appelle un lecteur de musique mp3 !!!
Je crois bien que je dois au moins 40 bornes des 110 sur la journée de vendredi à ce petit appareil, qui m'a permis de me concentrer sur la musique en oubliant les conditions de route un moment.
Ci-contre, ce que je vois sur 360 degrés depuis plus de 300 kilomètres et surement pour encore au moins 700... Mais ça fait partie de l'expérience, et il faudrait vraiment être très persuasif pour me faire monter dans un camion!!
Petit couché de soleil sur le désert hier soir


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Arrivée à l'entrée de la ville, et nouveau contrôle...
Enfin, ce soir je suis bien arrivé à Boujdour après une petite matinée de 90 kms de route, de quoi prendre un peu de repos, faire une dernière lessive avant la suite qui risque d'être longue et prendre du ravitaillement. Le vent à finalement enfin tourné de secteur nord-est et il fait beau.
D'après la police, demain je ne trouverais rien sur 150 à 175 kms, jusqu'à un café de routier, où je devrais pouvoir planter la tente... Ce sera donc départ au lever du jour et espérons que le vent soit toujours avec moi mais ça devrait vu les prévisions.

Cours de Judo sur la plage de Boujdour !
Par contre, cette fois je vais entrer dans le dur de cette traversée et je pense que la douche et la lessive de cette après midi étaient certainement les dernières (sauf coup de bol) d'ici Nouadhibou et le passage en Mauritanie, soit à environ 700 kms d'ici... Mais je garde espoir quand même, car étant dans un pays musulman, il y a forcément toujours des mosquées dans les stations services et qui dit mosquée dit salle d'eau pour les ablutions. Alors ça sera peut être un peu rustique mais y aura moyen d'assurer un minimum de "confort" !!
En tous cas cette fois c'est partie pour de vrai...

et au fait, pour ceux qui se disent, oh la chance il est au chaud avec un ciel super bleu, ouais soit, mais le matin il fait franchement pas chaud, et l'après midi, plus je descend vers le sud et plus ça devient un four !
Mais allez, ça vaut quand même vraiment le coup d'en chier un peu pour tout ça.

Enfin bref, si vous n'avez plus ne nouvelles de moi sur les 700 prochains kilomètres, c'est normal il n'y a plus rien du tout... et je serais déjà assez content de trouver de l'eau et un endroit ou dormir, alors internet, j'y pense même pas.

Alors à bientôt pour plein de nouveauté d'ici Nouadhibou.

jeudi 9 janvier 2014

Repos encore et toujours.....

Toujours à Laayoune avec un vent de sud très capricieux et d'une force m'empêchant de pouvoir prendre la route pour atteindre le prochain point de ravitaillement sans rouler de nuit, trop dangereux par ici.
A force d'attendre ça commence à devenir long, et je risque de ne plus savoir faire de vélo à la fin si ça continue comme ça !!
Bon au moins je marche pas mal tous les jours, ça permet de garder un peu le rythme, car si je veux pas avoir des soucis de visa pour entrée en Mauritanie, il va pas falloir trainer une fois de retour sur la route.

Si les conditions de vent restent comme ça et conformes aux prévisions, je vais reprendre la route demain après midi (vent de face!) pour rallier la petite ville de Laayoune plage à 25 Kms d'ici, et samedi matin ce sera une étape de 110 Kms pour rejoindre une station service intermédiaire avec du ravitaillement et surtout de l'eau. Le vent sera toujours défavorable mais nettement moins fort normalement.
Oui je sais, vous allez penser que je suis obsédé par le vent, mais c'est vraiment la pire des plaies sur la route, non seulement on à l'impression de se battre contre une force insurmontable, chaque mètre gagné sur la route est un effort et surtout, ça rend dingue!

Je pense que mes prochaines nouvelles seront soit à Boujdour dimanche (pas sure) ou alors une fois à Dakhla, à 500 Kms d'ici, mercredi ou jeudi je pense...

En tous cas j'ai appris avec bonheur que le Dakar était parti il y a quelques jours, mais pas en Afrique, ouf!!
Alors je ne peux pas m'empêcher de mettre cette petite vidéo (mettez le son) de Renaud sur le blog pour l'occasion.
Heureusement que je suis en vélo LOL!!

mardi 7 janvier 2014

Laayoune

Me voici à Laayoune comme prévu, mais après avoir un peu plus galéré que prévu par contre, surtout la dernière heure et demie de route. Le vent s'est mis à tourner pour s'orienter Sud-est, autant dire en pleine tronche ! D'un coup il m'a scotché sur place et la température est passée soudainement de 27 à 32°!
Du coup, demain sera repos sur place, en même temps ça fait depuis Agadir que je roule plus de 100 Kms par jour et ça fera du bien de se poser un peu je pense.

Mais avant tout ça, ce matin j'ai eu une sacrée surprise en partant dans un épais brouillard, à couper au couteau en fait, à tel point que j'ai mis mon feux clignotant rouge à l'arrière pour être un minimum vu des camions! Au moins je ne craignais pas les coups de soleil mais j'ai été trempé, pas de pluie bien sure. D'ailleurs, ce serait un comble de prendre la pluie dans le désert alors que depuis mon départ de Lisbonne, je n'ai pas roulé une seule fois sous la pluie!
Et non sur la photo ce n'est quand même pas du givre mais juste les goutes de brouillard sur mon pull !


Ah et puis, ça a aussi été le jour de ma première crevaison, après 2300 Kms, je me plain pas. Au moins j'aurais pas transporté mes outils pour rien!

Et pour finir, une petite photo de l'arrivée à Laayoune en traversant un oued, ça fait du bien de revoir de l'eau et de la verdure après trois jour de sècheresse !
Et puis un truc aussi concernant un des cadeaux des collègues du bureau, vous avez été trop fort avec cette trompette que j'ai fixée à mon guidon, je crois qu'il n'y a pas un seul flic au Maroc qui ait résisté à l'envie de l'essayer! Ils me disent tous la même chose, ici c'est le signal des vendeurs de glaces!!! Ben moi j'en mangerai bien une, je me dis à chaque fois...
En parlant de police et de militaires, à Laayoune il y en a partout, y compris des militaires de l'ONU, c'est dingue et les contrôles sur la route se font encore de plus en plus fréquents. Mais bon, ça se passe bien.

lundi 6 janvier 2014

Tarfaya - Ancien Cap Juby

Et voici deux jours que je m'enfonce de plus en plus dans le désert, le vrai cette fois !
Le repos que je pensais prendre lors de ma dernière étape à Tan Tan plage attendra, et au vu des conditions de vent, je n'ai pas résisté à l'envie de prendre la route, et j'ai bien fait, j'ai une bonne forme.

Hier soir, je me suis arrête dans un tout petit bled paumé à 100 Km de la moindre habitation, sans téléphone ni internet, une sorte de point de ravitaillement pour les gens du désert d'un peu partout. On aurait dit un village de western, s'attendant à voir débarquer Lucky Luke à tout moment sur l'immense voie centrale et poussiéreuse du village, balayée par le vent d'Est.
Il ne manquait que le saloon pour que ce soit exactement ça, mais les nombreux cafés marocains faisaient bien l'affaire!
Ce village était un ballais constant de land rovers chargées à toc de jerrycans, de matériel de camping, grilles de désensablement, roues de secours, chèvres et j'en passe...!! C'était une ambiance très particulière, avec en vue au bout de chaque ruelle perpendiculaire à l'axe principal, soit un océan déchainé et écumeux vers le nord, soit le désert à perte de vue au sud.

Ici tout se répare, c'est l'Afrique!
Un souci moteur, on le dépose sur le bord de la route et c'est parti... je suis bien content de ne pas avoir de moteur en fait :-)








  Des camions de paille chargé jusqu'à plus de deux fois leur volume !




Quant à la journée d'aujourd'hui, après 100 Ks de route ce matin, me voici arrivé à Tarfaya après une traversée est-ouest de 350 kms depuis Guelmim. Désormais, ma seule direction sera plein sud jusqu'au bout ! L'arrivée à Tarfaya en ce début d'après midi à été rendue un peu plus dure à cause d'un vent de nord assez fort, mais en imaginant avoir ce même vent dans le dos demain matin, j'étais en fait content de le sentir souffler.
Les premiers champs de dunes à perte de vue


 Des gardiens de troupeau à plus de 50 km du moindre village !



Depuis ce matin, je suis vraiment entré dans un tout autre univers, suivant une route me faisant découvrir les premiers champs de dunes d'une centaine de mètres de hauteur. La route serpentant entre les dunes était superbe, puis à nouveau un désert de cailloux tout plat jusqu'à la ville.
Ici on trouve aussi des dumpers au travail, un peu comme dans les stations de skis déblayant la neige en hiver, mais ici c'est pour les congères de sable qui progressivement viennent grignoter la route! Je me disais justement , au moins avec la neige on attend qu'elle fonde au pire, ici c'est une tout autre histoire...


L'arrivée vers la ville de Tarfaya
 Si tout se passe bien, demain ce sera l'arrivée à la ville de Laayoune, ville frontière avec le Sahara Occidental...